La Dent de Lys 2014 m, en traversée des Sciernes d'Albeuve aux Paccots (ou alternative très intéressante en retournant par le Molard 1752m sur la gare des Avants). Trajet très bien indiqué, sans difficulté particulières jusqu'au Col de Lys, la partie allant vers la Dent de Lys est très escarpée, nécessite les mains et une bonne résistance au vertige!
Ces bouquetins sont décidément très impressionnants et me poussent à creuser le sujet, tout d'abord un site très intéressant que je viens de découvrir:
br>
bouquetin-des-alpes.org, et le
forum
br>Il s'agissait donc d'une petite troupe de mâles probablement en phase de digestion et ayant visiblement (en tout cas pour les plus grands) fait de considérables réserves adipeuses pour se préparer à la saison des amours et passer l'hiver. Par la suite, ce qui surprend vraiment c'est l'absence totale de crainte vis à vis des photographes, que les grands mâles soient moins craintifs que les femelles ou les jeunes paraît normal, mais à ce point!
Sachant aussi que certains sont tirés ici où là en automne, mais pas à la Dent de Lys car c'est une réserve! Je suppose qu'ils le "savent", et en connaissent plus ou moins les limites? Il y a peut-être une augmentation des populations de bouquetins dans les réserves en période de chasse? Notons au passage ce paragraphe : "le bouquetin est une espèce protégée ... les dommages causés à la sylviculture et à l'agriculture par les populations de bouquetins en hausse constante ont, en 1990, incité la Confédération à permettre la chasse au bouquetin ..."
Statistique de la chasse 2007: population de bouquetins la plus élevée. On peut probablement aussi invoquer un certain manque de prédateurs naturels (je vois mal une meute de loup en poursuivre dans des falaises à 70 degrés, poursuite et encerclement très problématique
), le fait qu'il aie presque disparu probablement à cause de ce réflexe de fuite peu développé règle vraisemblablement cette première question et en ouvre une autre, jusqu'où peut-on approcher avant de déclencher un réflexe de fuite, de défense, ou de parvenir éventuellement à offrir une petite touffe d'herbe appétissante? Je suis parfaitement conscient que ce n'est pas vraiment la chose à faire dans l'esprit de respect que l'on doit à ces animaux et à l'environnement, mais il me paraît tout à fait légitime de me poser la question, ne serait-ce que pour avoir la meilleure réaction dans le cas d'un croisement surprise sur une crête abrupte (situation à priori pas rassurante). Et ... tentation coupable de photographe amateur, un paysage encadré par les cornes ou le poitrail d'un bouquetin sauvage aurait quelque chose de très spécial! Dans la pratique je me contenterais d'un bon zoom, mais quand même, cette question de distance minimum reste en suspend !
19-04-2010 : en fait c'est très variable en fonction de la composition du groupe, de la saison, de la zone et de l'expérience des individus approchés,
si vous cliquez ici, c'était 2 mètres au plus près.