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A vélo (Vtt) sur le glacier de la Plaine Morte par Randonneur 1 septembre 2009 |
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Gros risques! par IceCube 2 septembre 2009 Permettez-moi de commenter votre article relativement peu critique vis à vis du cycliste! Ce genre d'entreprise comporte de très gros risques, par exemple une mort subite au contact d'un torrent glacé de fond de crevasse ou une grande chute verticale, les risques de mort lente aussi comme la crevasse plus petite et "sèche" mais d'où l'on n'arrive pas à sortir par ses propres moyens ni à appeler à cause d'une épaisseur de glace et de moraine trop importante pour laissser passer les ondes natel, ou d'un natel défectueux (choc, eau, batterie etc.). Notons aussi que même quand les crevasses sont "visibles", de nombreuses informations ne sont pas perceptibles depuis la surface, par exemple :
- Une crevasse peut paraître étroite mais être en fait constituée par la quasi jonction de deux grandes corniches, ce qui laisse de grandes surfaces où la glace pourrait céder et entraîner une personne non encordée dans une chute verticale.
- Des ponts très fragiles et invisibles depuis la surface peuvent être présent quasiment sur n'importe quel glacier.
- Le fait d'être non encordé et à vélo est un risque supplémentaire comparé à quelqu'un de non encordé mais avec crampons à cause de possibles glissades.
- Ce n'est pas parce qu'un glacier est presque plat et apparaît homogène au niveau de sa surface qu'il est sûr, car de nombreux phénomènes peuvent perturber l'apparente tranquillité de surface pour former de pièges sous-jacents.
- Quelques types d'érosions et de modifications glacière sur un glacier "plat" :
- le plat presque parfait de certains glaciers est un phénomène accentué pas les dépôts neigeux qui ont comblé à l'origine les trous et reliefs des roches sous-jacentes, mais ces reliefs de profondeurs subsistent et : hébergent des torrents, causent des mouvement pour les couches de glace les recouvrant.
- le rythme de fonte en surface va différer d'un endroit à l'autre du glacier en fonction de l'exposition, mais aussi des différents objets qui l'ont recouvert et pénétré (poussières, gravier, blocs erratiques etc.).
- les différentes crevasses interagissent les unes avec les autres en fonctions : des séparations de blocs qu'elles délimitent, des courants d'eau et d'air les parcourant.
- les accumulations de couches neigeuses sont elles aussi loin d'être homogènes sur une surface de plusieurs kilomètres carrés, elles se structureront entre elles différemment en fonction de l'ensoleillement, du vent et des températures spécifiques.
- Les points précédents mettent en évidence une partie de l'incroyable diversité à l'oeuvre dans la formation et l'écoulement d'un glacier ce qui fait que les interprétations concernant la sécurité d'un parcours n'offrent qu'une probabilité mais jamais un 100% et certainement même pas un 80% en matière de répétition sans encombre de la traversée glacière décrite ci-dessus.
- Pour s'en convaincre, les aficionados des traversées glacières à vélo bénéficieraient probablement d'une analyse plus détaillée des glaciers en effectuant notamment un peu de spéléologie glacière! En effet s'enfoncer au coeur même de quelques crevasses avec corde, casque et crampons peut apporter un vécu supplémentaire fort utile en matière des choix à faire à la surface d'un glacier, tout en offrant une aventure intéressante. A noter que ce genre d'expérience comprend aussi des risques qui doivent être prudemment calculés.
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L'opinion du VTTiste concerné ... par Pierre 9 septembre 2009 Le cycliste en question, c'était moi...
@Icecube:
Merci pour l'analyse "glaciaire" très pertinente sur laquelle je n'ai rien à dire. Par contre concernant le risque et l'aspect suicidaire d'aller rouler sur la Plaine Morte, je ne partage absolument pas cet avis (Evidemment sinon je n'y serai pas allé). Je ne crois pas du tout au risque élevé de rupture d'un pont de glace. Je parcours pas mal la haute montagne et les glaciers depuis ~25 ans à pied en alpinisme, à ski en ski de rando et plus récemment à vélo. Le danger de chute en crevasse sur glacier est lié à la présence de neige sur glacier et à la rupture de ponts de neige, pas à la rupture de la glace. De nombreuses personnes progressent non encordées sur des bas de glaciers déneigés (Aletsch, Mer de Glace,...) mais les accidents se produisent quasiment toujours sur des parties enneigées avec crevasses masquées. Je l'ai d'ailleurs fait souvent à pied avec mes compagnons de cordées pendant ces 25 ans. Ridicule donc de parler d'un risque de 80%.
Pour moi aucune différence entre le fait d'y être à pied ou à vélo si ce n'est que la charge est répartie sur 2 roues plus éloignées que 2 pieds donc éventuellement une légère diminution, mais en aucun cas une augmentation du risque.
Voilà les réflexions qui m'ont amené à croire que cette fantastique descente du Wildstrubel était possible sans être suicidaire. Maintenant le risque zéro n'existe pas, particulièrement en montagne et un accident est toujours possible, je le sais... |
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Très sympa d'avoir de vos nouvelles ... par Randonneur 9 septembre 2009 Très sympa d'avoir de vos nouvelles et de découvrir l'article Vtt correspondant, comme je vous ai croisé tout seul et que sur mes photos du glacier vous êtes aussi seul j'étais à milles lieues de penser que vous étiez deux. Autrement vos articles sur vttour.fr sont impressionnants aussi bien pour les photos que pour le nombre et l'intérêt des sorties! ... ça fait presque professionnel VTT ! Mais au niveau risques, sachant que le caoutchouc glisse sur la glace, qu'on est pas encordé et sans piolet ... ça ne me laisserait pas de marbre! Il existe peut-être des possibilités techniques pour améliorer la sécurité, ou elles restent à inventer ? Je suppose que les pneus à crampons sont exclus parce ça n'irait pas pour rouler ailleurs (j'ai eu l'occasion de voir des motos sur glace vive avec des crampons de plusieurs centimètres, aucune idée si ça existe pour les vélos), peut-être des chaussures cyclistes dotées de petits crampons avec désaboteur et des gants à crampons... sans rire on pourrait imaginer une sorte d'ergot au niveau des poignets (peut-être bricolé avec un équipement roller anti-foulures de poignets) qui en cas de chute sur une plaque de glace pentue permettrait de s'arrêter puis de remonter! D'ailleurs cela pourrait peut-être aussi servir de mini piolet d'urgence en surface rocailleuse/terreuse, en fait j'ai expérimenté la montée au piolet sur une pente terreuse dure à un peu plus de 45 degrés et ça c'est bien passé, mais deux piolets auraient été mieux. Reste l'encordage à vélo sur un glacier? Pas évident! En fait si l'on imagine deux cyclistes encordés, la chute de l'un dans une crevasse désarçonne forcement l'autre cycliste ce qui est probablement gérable si le cycliste désarçonné est aussi attaché séparément avec un peu de mou à son propre vélo qui va aider à freiner la descente de l'autre cycliste quand il va planter ses crampons de chaussures et ses ergots dans la glace ou la neige. Mais rouler avec une corde quasi tendue mais quand même avec du mou pour négocier le terrain n'est pas évident, alors peut être qu'une espèce de pseudo panthographe genre long bâton souple fixé sur le sac donnerait suffisamment de mou tout en maintenant la corde hors de portée des roues? Bon c'est pas hyper évident à mettre au point, mais quand même ça paraît intéressant du point de vue sécurité et médiatique , car il se peut qu'il s'agisse d'une première tentative mondiale! Encore rien vu dans le genre sur Internet, j'imagine bien une vidéo faire un buzz! |
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