Cet article va s'efforcer de démontrer que dans la situation écologique et économique actuelle les transports publics peu polluants devraient être gratuits! Gratuit évidemment un raccourci pour indiquer qu'il n'y a presque plus besoin d'acheter de tickets ni d'abonnements, les coûts de fonctionnement d'un tel réseau resteraient évidemment présent, et comme l'ensemble de la collectivité en bénéficierait de manière directe en les utilisant ou indirecte par la place libérée sur les routes et les nombreux effets écologiques et économiques en rapports il semble logique que la collectivité dans son ensemble en assume le coût de manière globale et solidaire.
Des arguments de poids pour la gratuité des transports publics en Suisse :
Les arguments financiers sont bien entendus loin d'être négligeables et ils proviennent principalement des économies qui seraient effectuées sur la distribution et le contrôle des tickets, ce qui donne une liste impressionnante de changements :
- Élimination des distributeurs automatiques de tickets (voir les points complémentaires ci-dessous sous (*1) ).
- Économies totales sur la réparation et l'entretien de ces distributeurs.
- Libération des places occupées par ces distributeurs qui peuvent dès lors servir à autre chose.
- Libération de l'activité de contrôle des tickets qui devient de plus en plus difficile avec de nombreuses personnes compliquées à contrôler. A noter que les postes de contrôleurs de tickets ne seraient vraisemblablement pas supprimés mais transformés en un contrôle social du train doublé de la classique activité de contrôle des départs, il en résulte que les conflits avec des passagers n'ayant pas leurs tickets seraient supprimés, ce qui rendrait cette activité professionnelle plus agréable et sûre, et pour une même quantité de personnel permettrait d'éviter congés maladies et absences dus au stress professionnels! Nous obtenons donc un gain économique direct doublé d'un gain qualitatif sur l'ensemble de la profession.
- Les passagers n'étant jamais directement frustrés par le prix d'un ticket ou un contrôle de billets malchanceux ont beaucoup plus de chance de respecter le matériel mis à leur disposition, il s'ensuit qu'un gain important devrait être réalisé sur d'éventuelles dégradations du matériel par les usagers.
- Plus difficilement chiffrable, mais certainement présent, on peut deviner que la meilleure humeur générale des passagers transportés et les effets écologiques positifs d'une politique de transports optimum aura des effets financiers importants bien qu'indirectes sur les transports publics concernés.
- Économie publicitaire, le client étant acquit il n'y a plus besoin d'imaginer d'innombrables segmentations du marché : demi tarif, voie 7, achats combinés etc. pour essayer de gagner de nouveaux clients, ni d'effectuer les campagnes publicitaires et les envois de courriers qui les accompagnent. A noter que la segmentation de fait en 1ère et 2ème classe à de nombreuses raisons pour être conservée et nécessiterait bien sûr une participation supplémentaire de la part des usagers de 1ère classe, ce qui sous entend un contrôle modéré version stress du contrôleur dans le sens où les usagers de la première classe ont doublement choisit de se faire contrôler étant donné qu'ils auraient pu se faire transporter ebn 2ème classe, et une distribution de "billets" qui pourrait être allégée en utilisant des cartes annuelles.
Les arguments du côté des passagers :
- Gain de temps : plus besoin d'acheter un ticket, de renouveler un abonnement ou de les montrer. Un facteur immensément appréciable lorsque l'on oublie un abonnement ou son porte-monnaie.
- Un coût moyen par personne fortement diminué puisque la rationalisation des coûts au niveau fédéral permettrait d'économiser sur plusieurs secteurs (billets etc.) et que l'ensemble de la population participerait.
Les arguments généraux :
- Un aspect écologique fondamental est enfin adressé, à savoir une véritable incitation globale aux transports en commun! Quoi de plus normal pour cela que de payer de manière communautaire.
- Une meilleure qualité de vie grâce à la diminution de la pollution routière.
- Plus de place sur les routes et ceci sans bétonnage routier supplémentaire.
Gestion des phénomènes sociaux associés à la gratuité :
Une éventuelle saturation du réseau due à la gratuité ne peut pas être exclue, mais à priori devrait être acceptée dans les phases de transition comme étant :
- La rançon temporaire du succès.
- Un puissant moteur pour l'amélioration du réseau.
- La conséquence probable et souhaitable du transfert de la route vers le rail.
Autrement un équilibrage s'effectuerait sachant que seuls les plus motivés accepteraient des conditions de transport temporairement difficiles, et ceux qui doivent absolument effectuer le trajet en question à l'heure dite et de manière confortable payeraient le supplément 1ère classe. Quant à l'argument prétendant que la gratuité n'aboutit pas à un transfert de la route vers le rail, il est vraisemblablement caduque car basé sur des journées gratuites qui obligent l'automobiliste à revoir tout son planning et ses habitudes pour un gain financier ou moral minuscule (seulement une ou deux journées!), tandis que si le gain concerne toute une vie un éventuel changement d'habitude devient extrêmement rentable.
La gratuité des transports publics et notamment des trains peut faire apparaitre un phénomène de clochardisation des trains ou certaines personnes envisageraient pour diverses raisons de passer la plus grande partie de leur temps dans les trains finalement très confortables et offrants de nombreuses distractions. Il s'ensuit qu'une modération comportementale des passagers devrait être adressée afin d'éviter des dérives et des incrustations. Cette modération correspondrait à la fréquence actuelle de contrôle des billets mais serait vraisemblablement plus agréable à effectuer que cette dernière car plus variée (aspect psychologique adapté à chaque personne) et moins stricte temporellement parlant, la gratuité étant à la base du système, il n'y a pas de raison d'éjecter une personne immédiatement au prochain arrêt etc. Ce qui implique des réaction plus harmonieuses de la part de toutes les personnes concernées.
(*1) Les fabricants de distributeurs de billets risqueraient de payer un coût insupportable face à un tel changement, il est donc clair que des aides devraient être fournies pour mettre en valeur dans des secteurs apparentés les capacités des personnes et secteurs concernés. Il faut aussi voir qu'un changement de cette ampleur est un passage à plus de solidarité (la mise en commun plus efficace des énergies de chacun pour un service amélioré) il s'ensuit donc que pour respecter l'esprit du changement personne ne devrait être mis à l'écart et que tous les efforts devraient être fait pour assurer des transitions professionnelles harmonieuses et valorisantes.
Prise en charge des coûts des transports publics :
Le sujet le moins agréable par définition, les possibilités sont multiples : impôts, taxes sur certains produits et activités, donations, bénévolat etc. Mais comme c'est un service dont tout le monde profite, il va de soit que les coûts doivent être répartis sur l'ensemble de la collectivité selon diverses proportionnalités. Par exemple les impôts constitueraient probablement un pilier de financement principal car optimisé pour le financement des activités publiques, mais d'autres sources de financement par exemple prises sur des activités ultra-polluantes qui seraient compensatoirement allouée aux transports publics peu polluants. Des questions plus subtiles seraient aussi à étudier, par exemple un réseau national de transports publics gratuits bénéficie aussi au tourisme qui devrait peut-être aussi être mis à contribution, mais en contre partie la simple présence de touristes assure un gain économique important vraisemblablement suffisant en lui-même pour assurer une participation automatique et diffuse au service de transports publics.
Critiques et réponses :
- "Pour quelle raison la mobilité devrait elle être considérée comme un bien allant de soi ?" : allant de soi dans le sens que tout le monde y a droit! Effectivement il n'y a à priori aucune raison à considérer la mobilité comme un dut! Mais l'accès gratuit n'est pas exactement la même chose qu'un dut, il s'agit juste de la solution supposée ici la plus pragmatique pour obtenir un transfert de la route vers le rail et donc une diminution de la pollution globale! Dans ce contextes certains abus dus à la gratuités sont inévitable et devraient être gérés de manière optimum pour éviter des situation négatives.
- "Ceux qui payent le moins d'impôts et donc souvent travaillent le moins avec le plus de temps libre auront une part d'utilisation disproportionnée!" C'est loin d'être sûr que la mobilité gratuite et publique soit fascinante pour tout le monde, de plus s'il s'agit de loisirs on s'arrange automatiquement pour prendre le train durant les heures creuses ce qui induit encore une fois un équilibrage automatique.
D'autres arguments pour des transports publics gratuites :
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